DPE G : Comprendre les raisons, minimiser les impacts et adopter les bonnes pratiques

Le DPE G, qui correspond à la dernière note attribuée lors du diagnostic de performance énergétique (DPE), peut susciter une inquiétude légitime si votre logement a obtenu cette classification. De même, si vous êtes à la recherche d’un nouveau lieu de résidence et que de nombreux biens disponibles sont également classés en catégorie G, vous vous demandez probablement quelles sont les conséquences concrètes de cette étiquette énergétique sur la consommation d’énergie, les prix de vente ou de location des logements.

Cet article répondra à vos questions sur le DPE G, en abordant les causes, les conséquences et les bonnes pratiques à adopter pour améliorer la performance énergétique. Obtenez les informations essentielles pour guider votre démarche vers une meilleure efficacité énergétique et un habitat durable.

DPE G : Qu'est-ce que c'est ?

DPE G une passoire thermique

Le DPE, ou Diagnostic de Performance Énergétique, évalue la performance énergétique d’un logement et lui attribue une classe de A à G.

La classe G correspond à la catégorie la moins favorable, désignant les logements les plus énergivores, aussi connus sous le nom de de « passoires énergétiques » ou « passoires thermiques ».

Un DPE G est donc,  l’étiquette donnée à un bâtiment qui présente une consommation énergétique élevée et émet une quantité significative de gaz à effet de serre.

Cela souligne la nécessité d’entreprendre des mesures d’amélioration énergétique pour réduire la consommation d’énergie et l’impact environnemental du logement.

DPE G : Les caractéristiques typiques d'une Passoire Énergétique

Caractéristiques d'un logement classé DPE G - passoires énergétiques

Consommation énergétique excessive

Les logements classés en catégorie énergie G selon le DPE se distinguent par une consommation d’énergie extrêmement élevée. Ils dépassent généralement les 420 kWh/m² par an en termes de consommation annuelle d’énergie primaire. Cette consommation excessive témoigne d’une inefficacité énergétique importante et d’une utilisation non optimale des ressources.

Voici les chiffres moyens de consommation annuelle de différentes catégories de passoires thermiques.

Surface du logement
Moyenne des consommations énergétiques par an d’un logement classé G au DPE*
Moyenne des consommations énergétiques par an d’un logement classé C au DPE**
Studio de 20m²
8 400 kWh
3 600 kWh
T2 de 35m²
14 700 kWh
6 300 kWh
T3 de 55m²
23 100 kWh
9 900 kWh
T4 de 80m²
33 600 kWh
14 400 kWh
Maison de 100m²
42 000 kWh
18 000 kWh
Maison de 120m²
50 400 kWh
21 600 kWh
Maison de 150m²
63 000 kWh
27 000 kWh

*Sur la base d’une consommation minimale de 420 kWh/m²

** Sur la base d’une consommation maximale de 180 kWh/m²/an

Ainsi, un logement classé en catégorie G consomme en moyenne 133% d’énergie en plus par rapport à un logement ayant une meilleure performance énergétique.

Cas spécifique des logements en altitude et en zone climatique froide

Les logements situés à une altitude supérieure à 800 mètres et dans des zones climatiques froides requièrent une attention particulière en termes de performance énergétique. Les critères de classement du DPE sont adaptés à ces conditions climatiques extrêmes. Ainsi, la consommation énergétique minimale est fixée à plus de 500 kWh/m² par an, tandis que les émissions de gaz à effet de serre doivent dépasser les 110 kg de CO2 équivalent par mètre carré et par an.

Émissions de gaz à effet de serre élevées

Outre leur consommation d’énergie élevée, les logements de classe G au DPE présentent des émissions de gaz à effet de serre conséquentes. Ces émissions dépassent souvent les 100 kg de CO2 équivalent par mètre carré et par an. Elles contribuent ainsi de manière significative à l’aggravation du réchauffement climatique et à l’empreinte carbone globale.

0%
de passoires énergétiques en France

Au 1er janvier 2018, environ 17% des résidences principales en France étaient considérées comme des passoires énergétiques.

Les logements classés en catégories énergie F et G représentaient environ 4,8 millions d’unités. Face à ces chiffres alarmants, il devient crucial de prendre des mesures pour améliorer la performance énergétique de ces habitations. Cela permettrait de réduire leur consommation d’énergie, leurs émissions de gaz à effet de serre et leurs coûts énergétiques, tout en contribuant à la préservation de l’environnement.

En somme, les logements de classe G au DPE se caractérisent par une consommation énergétique excessive et des émissions de gaz à effet de serre élevées.  Leur amélioration énergétique est, donc, essentielle pour favoriser la transition vers des logements plus durables, économiquement viables et respectueux de l’environnement.

Facteurs déterminants d'un DPE G : Comprendre les causes qui contribuent à une faible performance énergétique

Les raisons qui peuvent conduire à l’obtention d’un DPE de classe G, c’est-à-dire la catégorie énergétique la moins favorable, peuvent être multiples. Voici quelques-unes des principales raisons :

  • Isolation insuffisante : Un logement étiqueté en classe G peut souffrir d’une isolation inadéquate au niveau des murs, du toit ou des fenêtres. Cela entraîne des fuites de chaleur importantes, nécessitant une surconsommation d’énergie pour maintenir le confort thermique.
  • Système de chauffage inefficace : Un autre facteur courant est l’utilisation d’un système de chauffage vétuste ou peu performant. Cela peut inclure des chaudières anciennes, des radiateurs électriques énergivores ou des systèmes de chauffage utilisant des combustibles fossiles polluants.
  • Absence de dispositifs d’économie d’énergie : Les logements classés G peuvent souvent être dépourvus de dispositifs d’économie d’énergie tels que des thermostats programmables, des régulateurs de température, des ampoules à basse consommation d’énergie ou des appareils électroménagers économes en énergie.
  • Vieillissement des équipements : L’âge avancé des équipements électriques, de plomberie ou de ventilation peut contribuer à une mauvaise performance énergétique. Les systèmes obsolètes sont souvent moins efficaces et consomment davantage d’énergie.
  • Absence de rénovations énergétiques : Dans certains cas, un logement de classe G peut simplement résulter de l’absence de travaux de rénovation énergétique. L’absence d’investissements visant à améliorer l’efficacité énergétique du logement peut maintenir ses performances à un niveau inférieur.
  • Usage excessif d’éclairage artificiel : Si le logement dépend fortement de l’éclairage artificiel et utilise des ampoules énergivores ou non économes, cela peut contribuer à une consommation énergétique élevée.

Il convient de souligner que chaque logement est unique et que les raisons spécifiques d'un DPE de classe G peuvent varier en fonction de différents facteurs tels que la conception du bâtiment, les matériaux utilisés, l'entretien, les habitudes de consommation, etc.
Une évaluation précise par un diagnostiqueur certifié est nécessaire pour identifier les raisons spécifiques et recommander les mesures d'amélioration appropriées.

Les conséquences financières et réglementaires d'un DPE G

DPE G diagnostic énergétique G

Impact sur la consommation énergétique et les dépenses du logement

Les logements classés G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) ont un impact significatif sur la consommation énergétique et les dépenses liées à l’habitation. Ces logements sont considérés comme étant « extrêmement peu performants » et sont connus pour leur caractère énergivore.

Le DPE fournit une estimation de la facture énergétique annuelle afin d’informer les futurs occupants sur les charges qu’ils peuvent anticiper. Toutefois, il est important de souligner que cette estimation repose sur des moyennes et des utilisations standard, et que les consommations réelles dépendront de divers facteurs tels que la configuration du bâtiment, les habitudes de chauffage, le nombre d’habitants et l’utilisation des équipements électriques.

En conséquence, les logements classés en catégorie G sont susceptibles d’engendrer des factures élevées pour les propriétaires ou les locataires. Il est donc crucial de prendre en considération ces facteurs spécifiques au logement et aux occupants pour obtenir une estimation plus précise de la consommation énergétique réelle et des dépenses associées.

Valeur verte et prix de vente : la moins-value des biens notés G

DPE G et valeur verte

Le DPE influence directement les prix de vente des logements. Un bien immobilier avec une note énergétique élevée, telle que A ou B, se vendra généralement à un prix plus élevé qu’un bien qui a obtenue un DPE G. Cette différence de prix est souvent appelée « valeur verte », qui représente l’augmentation de valeur attribuée à une meilleure performance énergétique et environnementale du logement.

Selon une étude du Conseil Supérieur du Notariat, les logements de classe G ou F subissent une moins-value de 2 à 18 % par rapport à un logement de référence de classe D. Ainsi, pour vendre un logement de classe énergie G à un prix avantageux, il est souvent nécessaire d’envisager des travaux de rénovation énergétique.

Obligation d'audit énergétique : une étape incontournable pour les logements G

Depuis avril 2023, les logements classés G ou F au DPE sont soumis à l’obligation de réaliser un audit énergétique réglementaire avant leur vente. Cet audit va au-delà du simple DPE et permet d’analyser plus en détail les leviers d’amélioration de la performance énergétique. Il propose des recommandations de travaux visant à améliorer l’isolation, le système de chauffage, la ventilation et la production d’eau chaude sanitaire.

L’audit énergétique fournit également une estimation du coût des travaux et présente les différentes aides financières disponibles. En annexant cet audit au Dossier de diagnostic technique (DDT), les propriétaires sont mieux informés sur les actions à entreprendre pour sortir du statut de passoire énergétique.

Interdictions et restrictions de location : vers la sortie des passoires énergétiques

Les logements classés G au DPE font face à des mesures visant à interdire progressivement leur mise en location. Depuis janvier 2023, les logements consommant plus de 420 kWh d’énergie finale par m² et par an (une partie des logements notés G) sont exclus du marché locatif en métropole, car considérés comme non décents. 

En 2025, la location des logements classés G sera totalement interdite, suivie par les logements classés F en 2028. En 2034, les logements de classe énergie E seront également concernés par cette interdiction. Ces mesures incitent les propriétaires et bailleurs à rénover leurs logements pour les rendre énergétiquement performants et conformes aux normes de décence.

0%
de consommation d'énergie réduite

Les statistiques montrent que les travaux de rénovation énergétique peuvent réduire la consommation d’énergie d’un bâtiment de 30% à 50%, ce qui se traduit par des économies financières significatives à long terme.

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